

Le 10 octobre 2025 eut lieu dans la salle d’audience du Lycée Rosina Salvo l’énième conférence du Professeur Victor Huntondyi, cette fois élargie à d’autres partenaires,englobés dans le réseau de communication.
Il s’agissait du Lycée “ Allmayer” de Alcamo et de
l’Université du Bénin “Abomey-Calavi.L’occasion de ce relais inusuel est venue
de la célébration, dans cette Université, du Festival des Arts et de la
culture. Il faut dire que cette curieuse initiative élargie était justifiée et
renforcée par l’attachement sentimental à ce centre culturel africain par le
fait que le susdit professeur y avait
enseigné Langue et littérature française dans sa jeunesse.L’ambiance de la
conférence a été des plus agréables,d’autant que l’essai préliminaire effectué
des jours avant n’avait préssenti rien de bon.
Les participants étaient: le prof.G.Grupposo et la
professeure Rosaria Bonfiglio pour le Lycée R.Salvo.
La professeure
Patrizia Barone pour Alcamo.
M.Komi Ezin pour le Bénin.
Le thème de la conférence repreinait celui du réveil de la créativité chez les
jeunes,appuyée cette fois par un “exemplum littérarium.”La production
littéraire datant de la première jeunesse et rapportant des événements
autobiographiques amoureux. Contrairement aux critères du plan programmatique de
la séance,prévoyant la plongée “in librum” par l’auteur et à la suite d’une
brève introduction de m.Huntondji,on est immédiatement allés aux questions
préparées par les participants.
Toutefois on est obligés de ne pas omettre la très belle
exegèse synthétique de Mme Olga
D’Angelo,invitée spéciale et à présent professeure à la retraite “summo cum
gaudio”Dans ce compte rendu Mme Olga a
le plaisir de relater d’une manière brève le commentaire du peti recit
autobiographique de M. Huntondj en souvenir de ce moment d’agrégation.
“Deux
filles …un reve fugitif”
L’éducation sentimentale de l’auteur Monsieur Victor
Hountonjqu’qujourd’hui est virtuellement présent ici est sans doute un argument
qui frappe les coeurs des adolescents et donc des élèves réunis dans cette
salle. Le titre de ce petit récit vous fera réfléchir sur les mécanismes de
l’amour sous un profil tout à fait nouveauc’est-à-dire on plonge dans le monde
des reves,des fantaisies d’amour qu’un jeune garçon ou une jeune fille
commencent à imaginer sur les bancs de l’école.
Qui n’a jamais éprouvé un sentiment indéfinissable pour une
camarade ou un camarade?Ce sera l’objet de notre discussion.
J’essaie de résumer le texte objet de notre rencontre. Il
s’agit d’un texte de 14 pages avec un prologue et un épilogue. Dans le prologue
le narrateur déjà un homme mur savoure les joies de l’amour avec une jeune
femme Carole .Sa sensualité,la perfection de son corps,son attitude passionnée
envers cet homme l’attirent énormément.Et c’est juste pour ça que la jeune
femme doute un peu de son amour.Elle sera démentie par le narrateur meme qui
lui déclaretout son amour qui à présent n’est plus platonique comme auparavant.
Et c’est ansi qu’il commence à lui raconter. Premiers
battements de coeur à l’école(on est dans les années “67-“68) pour une jeune
fille Frida. Il commence à rever d’un amour idéal.Il projète sur elle les élans
de son coeur silencieusement. Il essaie de dire à Frida qu’il la désire,qu’il
l’aime de toutes ses forces mais peu à peu
il se rend compte de sa superficialité, de son égoisme,de son
comportement coquin car à l’amour déclaré elle répond:”je n’ai pas le temps.”Toutefois
fière d’etre aimée elle lui lance des regards de feu.Phrase clé du narrateur au
sujet de cet amour est:”Ne m’en veux pas si…Je n’ai plus répondu à tes regards
de feu. Je ne t’aimais plus car je t’avais aimée”
Juliette l’autre fille dont le narrateur tombe amoureux n’a
pas été un coup de foudre. Il entend crier son nom mais il a quelques
hésitations à la reconnaitre et une étrange association avec Lisbeth prénom
issu du roman de Balzac ”La cousine Bette”qui était moins jolie par rapport à
Adeline l’autre héroine du roman,le pousse à ne pas entendre bien le vrai
prénom c’est à dire Juliette.Il focalise son attention sur la jeune fille
lorsqu’elle lui dit ingenument d’avoir demandé des nouvelles sur son frère
Alain. A ce point-ci il commence à apprécier la simplicité de sa nature. La
rencontre quelques jours après de Frida qui lui lançait des regards passionnés
ne le touche plus. Il ne l’aime plus et en outre il commence à voir des
défauts dans son corps,dans son
visage,dans sa peau,une laideur en tant que déformation de l’ame d’une fille
frivole,flirteuse,séductrice et incapable d’aimer.
Ce sera à Juliette qu’il ira dédier des poèmes. Ils vont
danser ensemble dans une soirée de bal mais la jeune fille ne répondra pas à son
amour en lui disant qu’elle ne pouvait pas aimer “deux personne à la fois”. Il
faut cueillir la rose à l’instant parce que demain ce sera trop tard” avait dit
à peu près Pierre de Ronsard dans ses sonnetsmais notre narrateur l’aimait d’un amour pur, il la
vénérait comme une déesse.
Enfin il répondra à Carole qu’il l’aime profondément soit
dans son corps soit dans son ame.
Parmi les élèves de la filière linguistique se trouvaient
aussi ceux de Sciences Humaines de Mme
Bonfiglio,voulant par leur présence signifier la vaste portée aussi antropologique de l’expérience amoureuse.Si
les questions se sont croisées d’un
coté(Alcamo) et de l’autre(Trapani)sur le rapport entre littérature et
vie,auxquelles l’écrivain a répliqué en insistant sur le” témoignage”
incontournable de la vie,sans pour autant oublier l’apport de l’orientation
sociologique des élèves de Mme Bonfiglio,les responsables du Bénin ont tenu à
préciser la priorité de l’expérience linguistique comme fondement indépassable
de toute expression narrative( on peut
ici se bien passer de la
complaisance autolatrique de matrice métropolitaine qui malgré tout émerge).Ce
qui importe ici de relever c’est le fond situationnel sur lequel s’est dégagé
l’ambiance africaine:beau parler ,belles images,présentation impeccable tout
écran des élèves africains, au sujet desquels on se doit de dire que la
formulation de l’une de leurs questions concernant la position de la culture
scolaire face à la littératurenous a été à nous italiens,particulièrement
agréable”.Africa docet vos”,aurait biendit Augustin D’Hippone.
Enfin ,contre meme notre volonté, l’heure limite de la
conférence passée par rapport à nous, on a été obligés de couper la suite de la
communication que nous avons souhaité de poursuivre sous les auspices de
l’écrivain.
Trapani ,10 ottobre 2025
Les profs
Gioacchino Grupposo
Olga D’Angelo
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